Dans les années 1980, le membre fondateur des MAHKU, Ibã Sales Huni Kuin, a initié une recherche pour enregistrer les chants traditionnels de son père et de ses oncles et ainsi sauvegarder la culture de son peuple, jusqu’ici orale, qui était menacée de disparition.

Dans les années 2010, Ibã a commencé à les transmuter en peintures, afin de faciliter leur transmission aux générations futures. Les dessins et peintures MAHKU sont ainsi la traduction picturale des chants traditionnels Huni Kuin, nés des visions provoquées lors des cérémonies spirituelles du nixi pae, (ayahuasca) : chaque chant “d’ouverture”, de “mirações” (visions), ou de guérison marque de sa puissance spirituelle les oeuvres.

Les dessins des premières années sont réalisés dans un objectif essentiellement pédagogique: conçus comme des manuels illustrés, chaque motif du dessin est accompagné de sa légende écrite, transcrivant pour la première fois dans un alphabet occidental la langue du peuple Huni Kuin.

En 2012, par l’intermédiaire de l’anthropologue Bruce Albert, la Fondation Cartier inclue les dessins MAHKU pour la première fois dans une exposition, à Paris. C’est le début d’une reconnaissance internationale qui a menée les MAHKU à la Biennale de Venise de 2024.

Dans le cadre de l'exposition YUXI NUKUKUNAI, O ENCONTRO DAS ALMAS, l'Association des amis de Frans Krajcberg vous invite à l'Espace Frans Krajcberg pour une rencontre-conférence sur l'histoire du mouvement MAHKU (Movimento dos Artistas Huni Kuin) et sa mission. 

La rencontre sera suivie d'un moment d'échange avec le public.  Mercredi 18 septembre à partir de 18h30, à l'Espace Frans Krajcberg, 21 avenue du Maine.  RSVP : cliquer ici.